Dans le département de Haute-Savoie, une association s'engage activement pour envoyer des trousses de secours médicaux d'urgence aux soldats ukrainiens. Cette initiative visant à sauver des vies a vu le jour en 2022 lors du festival du film d'animation d'Annecy.
Grâce à la mobilisation de cette association haut-savoyarde, 4 000 kits de secours médicaux d'urgence ont déjà été envoyés en Ukraine. « Il nous en reste encore 1 000 à fabriquer », explique Pierre Tournemire, bénévole au sein de l'association Annecy Solidarité Ukraine, qui compte 400 adhérents.
Ces trousses individuelles sont composées de tous les outils nécessaires pour arrêter une hémorragie massive ou des saignements importants. Elles se révèlent particulièrement efficaces dans des situations très critiques, comme en témoigne Ruslan Pijota, soldat dans l'armée ukrainienne. « C'est très important. Tous les kits sauvent des vies », déclare-t-il à France 3 Alpes.
Chaque combattant devrait normalement avoir sur lui quatre kits, souligne celui qui défend fièrement son pays en guerre.
L'idée de ces trousses est née en juin 2022 lors du festival du film d'animation d'Annecy. Des dessinateurs et animateurs d'un studio ukrainien y ont partagé leur quotidien. Ruslan Pijota, soldat ukrainien qui était initialement graphiste d'animation, a expliqué, en images depuis les tranchées, le fonctionnement d'un garrot tourniquet, essentiel pour stopper une hémorragie. « C'est une vraie révolution », témoigne-t-il à France 3 Alpes.
« C'était très instructif », affirme Pierre Tournemire, qui raconte sa rencontre avec Ruslan. « Nous nous sommes demandés ce que nous pouvions faire ensemble et comment nous pourrions aider ce pays. » Depuis lors, des milliers de kits ont été fabriqués, assemblés et distribués entre janvier et juillet 2023.
L'association Annecy Solidarité Ukraine lance un appel aux dons afin de financer la fabrication des 1 000 prochains kits, sachant qu'une trousse coûte environ 50 euros. « Sauvons des vies, alors que les Ukrainiens se battent pour leur territoire et leur liberté », écrit l'association sur les réseaux sociaux.